Maladie de Dupuytren : sortir du pétrin !
La maladie de Dupuytren consiste en une rétractation de l’aponévrose de la main. Elle provoque une perte de mobilité des doigts, surtout l’annulaire et l’auriculaire. Les doigts, au repos, sont de plus en plus pliés.
À terme, la maladie est invalidante. Il semblerait qu’on puisse en guérir néanmoins, surtout si on s’y prend tôt. Au-delà de l’aspect mécanique, la maladie signe une inflammation généralisée du corps.
Petite revue des traitements glanés. Je vais d’abord parler des traitements à faire soi-même sans grand risque, puis des traitements plus lourds qu’il vaudrait mieux suivre sous le contrôle d’un médecin.
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Première étape : automédication sans risque
Soigner le terrain inflammatoire
La première chose à faire est de traiter le terrain inflammatoire. Cela passe par une révision de l’alimentation. En gros :
- suppression des produits laitiers ;
- suppression des produits raffinés industriels ;
- modération, si ce n’est suppression, de l’alcool
- augmentation des fruits et légumes : au moins 400 g par jour. Un petit tour ici pour une vision plus complète : https://www.amazon.fr/s?k=régime+anti+inflammatoire
Pour l’inflammation globale, un petit tour par la case chromatopuncture vaut la peine ! L’annuaire est ici.
Et pour soutenir la lutte contre l’inflammation, au choix ou tout ensemble : serrapeptase (une enzyme anti-inflammatoire), gingembre (l’anti-inflammatoire universel bon marché) et bourgeons de cassis (mon chouchou !) en gemmothérapie.
On peut aussi réactiver les hormones anti-inflammatoires en appliquant et frottant au niveau des surrénales 2 gouttes d’huile essentielle de pin sylvestre et 2 gouttes d’huile essentielle d’épinette noire.
Mais attention : lutter contre l’inflammation alors que les sources de l’inflammation ne sont pas supprimées peut s’avérer dangereux si l’on considère que l’inflammation est une réaction salutaire de l’organisme face à une agression.
Mobiliser la zone
Le matin, étirer les doigts et leur base selon une méthode qui va vous permettre d’étirer l’aponévrose, plutôt que les muscles. C’est pour ça que c’est plus intéressant de faire cet étirement le matin dès le réveil : les muscles ne sont pas encore chauds et souples et ne peuvent donc pas prendre en charge l’étirement.
Aussi, le but est d’étirer les doigts en les appuyant contre un mur ou une table et laisser faire la gravité. L’étirement doit être inconfortable, mais non douloureux Restez ainsi idéalement 5 minutes sans bouger. Au bout d’une minute, si l’inconfort est parti, appuyez un peu plus pour retrouver l’inconfort, mais après gardez la même pression. C’est cette pression dans l’immobilité qui sera salutaire. (Je conseille cet étirement d’après les enseignements du yin yoga.)
Massez la paume de la main jusqu’au poignet 2 ou 3 fois par jour avec de l’huile de ricin (réchauffée si possible) et 3-4 gouttes d’hélichryse italienne.
Réapprendre la dextérité !
Pour aller plus loin dans la mobilisation de la main, il existe une École de la main qui propose un programme de dextérité que je trouve très intéressant. C’est ici : https://ecoledelamain.com/.
Une dernière méthode de stimulation locale consiste en un bain chaud (39-40°) de la main de 6 minutes suivi d’un bain froid (14-18°) de 30 secondes. Pas forcément facile à mettre en place, mais sans risque et peu cher !
Des trucs à avaler
Compléments alimentaires
Idéalement, faire une analyse sanguine pour voir s’il y a une carence en vitamine B1, E, D. Si c’est le cas, se supplémenter. La vitamine E peut être prise à forte dose (peu de risques de surdosage) : 300 mg/450 UI par jour pendant 30 jours, avant de revenir à une dose plus modérée.
Il est possible de les appliquer localement : Vitamine D (2×2000 UI/jour) + vitamine E (2×400 mg/jour) + huile de poisson (2 x 500 mg/jour) : ouvrir les gélules et appliquer 2 x jour localement. Les résultats sont visibles en 1 à 6 mois et durent au moins 2 ans.
Phytothérapie
Il existe 1 remède phyto pour cette maladie : la vigne vierge, en gemmothérapie. Alléluia ! C’est un traitement au long cours.
Un ouvrage cite aussi l’hélichryse corse en teinture mère, 15 gouttes 2 fois par jour, 3 semaines par mois, pendant plusieurs mois.
Homéopathie
Je suis réticent à conseiller de l’homéopathie tant le choix doit être personnalisé. Mais certains remèdes sont vraiment hyper spécialisés. C’est le cas de tuberculinum residuum. Si votre Dupuytren est amélioré par le mouvement, c’est pour vous.
Je conseille de prendre en 9CH, 3 granules 1 seule fois. Si au bout de 2 ou 3 jours, il n’y a aucune réaction, retenter. Si toujours pas de réaction, le médicament n’est sans doute pas fait pour vous. Mais s’il y a une aggravation suivie d’une amélioration ou une amélioration directement, bingo ! Le remède fait effet, et il va falloir l’« épuiser ». Tant que la réaction perdure, ne prenez pas le médicament. Quand l’amélioration disparait, reprenez 3 granules. Tant que ça s’améliore, vous restez sur du 9 CH. Le jour où le 9CH n’agit plus, vous avez épuisé cette dilution. Prenez alors du 12CH, puis du 15CH, puis du 30CH, puis du 200K, puis du 1000K, puis du 10000 K. Et si vous arrivez jusque là et qu’il n’y a plus d’effet : il faudra un autre remède.
Traitement local
La chromatothérapie
Je vous conseille de vous rapprocher d’un chromatothérapeute.
Si ce n’est pas possible, il existe une alternative avec des pommades.
Vous pouvez appliquer quelques semaines à raison d’une fois par semaine, un peut de cette pommade de cobalt. Puis quelques semaines un peu de la pommade de fer.
Normalement, c’est un complément à la chromatothérapie avec la lumière, mais il vaut mieux ça que rien.
Acupuncture
Le Dr Willem fait remarquer que l’acupuncture peut aider, en piquant l’aponévrose qui entoure le tendon 1 à 2 fois par mois. S’agit-il de points spécifiques ou de se planter quelques aiguilles pour faire réagir le corps ? Si vous aimez l’aventure, pourquoi pas, une boîte d’aiguilles d’acupuncture ne coûte pas très cher !
Ma synthèse
Si j’étais atteint de la maladie de Dupuytren, je choisirais en priorité :
- la réforme alimentaire anti-inflammatoire ;
- l’étirement quotidien de 5 minutes le matin ;
- le combo en gemmothérapie Cassis + Vigne vierge ;
- le massage biquotidien avec de l’huile de ricin et 2 gouttes d’huile essentielle d’hélichryse italienne.
- la pommade de fer ou de cobalt une fois par semaine ;
- le traitement homéopathique tuberculinum residuum selon le protocole expliqué plus haut.
Allons plus loin !
Je présente ici les solutions qui sont plus risquées en automédication à mon avis.
L’homéopathie
Si tuberculinum residuum n’a rien donné, alors il faut trouver un remède plus personnalisé. Voici les plus fréquents, avec l’indication qui est la plus pertinente. Mais je vous conseille de lire les matières médicales pour aller récupérer d’autres indices. Ou mieux : consultez un homéopathe uniciste.
- Le Rhus Toxicodendron : les articulations, raides et douloureuses, sont soulagées par le mouvement.
- Le Ruta Graveolens : si le Dupuytren s’est déclenché après un traumatisme à la main. Les douleurs sont aggravées par le froid humide et en cas de surmenage.
- Thuya Occidentalis : si vous avez pris ou prenez beaucoup de traitements médicaux : antibiotiques, cortisone, anti-inflammatoire, vaccinations, chimiothérapie. L’humidité, chaude ou humide, aggrave les douleurs.
- Le Baryta Carbonica : chez le sujet âgé ou faisant plus vieux que son âge, souvent hypocondriaque. La solitude et le grand air améliorent les douleurs.
- Le Calcarea Fluorica : si on a les mains calleuses, les gerçures faciles. Les personnes souvent souvent souples, voire hyperlaxes, et se font souvent des entorses. Les douleurs s’aggravent au changement de temps.
Hormonothérapie
Le terrain inflammatoire peut baisser la production de cortisol et de testostérone, ce qui aggrave la maladie de Dupuytren. Aussi, faites une analyse de sang pour savoir si vous avez une déficience de ces 2 hormones. En cas avéré de manque de :
- cortisol : hydrocortisone, gel à 3 %, 2 fois par jour localement.
- testostérone : gel de testostérone à 3 %, en fine couche 2 fois par jour localement.
L’aponévrotomie à l’aiguille
Une association promeut une méthode appelée aponévrotomie à l’aiguille : l’association pour l’Étude et le Traitement non chirurgical de la maladie de Dupuytren (Association Loi 1901). Ils proposent une liste de médecins formés à cette méthode. Voici leurs coordonnées :
Centre Viggo Petersen – Hôpital Lariboisière, 6, rue Guy Patin, 75010 PARIS. Tél. : 01 49 95 63 06
http://maladie-de-dupuytren.com
Sources principales :
- Un article du Dr Willem
- Rajeunir nos tissus avec les bourgeons, Drs Max TETAU et Dr Daniel SCIMECA, éd. Guy Trédaniel.
- La lettre du docteur Thierry Hertoghe, n° 29, « Des mains splendides : comment inverser le vieillissement des mains ».
- Se soigner par les couleurs, Dr Christian AGRAPART
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