Charlène et sa fibromyalgie

Charlène, une patiente de 45 ans est venue consulter alors qu’elle souffrait de fibromyalgie depuis quatre ans. Après 2 premières séances sans résultat, un soulagement apparait à la 3e séance

Publié le 13 avril 2025


Je vous présente ici le parcours de Charlène (prénom modifié), une patiente de 45 ans venue consulter alors qu’elle souffrait de fibromyalgie depuis quatre ans. Son diagnostic médical était posé, mais ne lui avait pas apporté de solution pour sa fatigue et ses douleurs. Je lui demande si cette fibromyalgie est apparue dans un contexte émotionnel fort particulier : effectivement, sa fibromyalgie s’est déclenchée dans les deux mois qui ont suivi le décès de sa mère.

Sa famille, bien que présente, ne comprenait pas vraiment son souhait de tester des soins alternatifs. Son mari et ses enfants, sans être hostiles, se montraient moqueurs vis-à-vis des « thérapies bizarres » qu’elle testait. Elle avançait donc seule dans ce cheminement, sans opposition franche, mais sans réel soutien non plus.

Une approche ciblée sur le choc initial

Mon approche n’est pas médicale, puisque je ne suis pas médecin, et je ne cherche pas à traiter directement une maladie. Mais quand un trouble physique apparaît à la suite d’un choc émotionnel, je fais l’hypothèse qu’un travail psychocorporel bien ciblé peut apaiser une partie du problème : c’est le principe même de la somatothérapie. C’est sur cette base que je choisis ici la chromatothérapie, une technique utilisant les ondes colorées pour relancer certains processus d’autorégulation.

Dans le cas de Charlène, je décide de suivre le protocole de base pour les traumatismes, avec une projection oculaire. Cette méthode consiste à exposer la personne à une ou deux fréquences lumineuses pendant quelques minutes, suivies d’un repos complet dans l’obscurité. Pour la chromatothérapie, un traumatisme est un froid énergétique qui a envahi le psychisme. Comme le terrain global de Charlène est « Froid » (frilosité, fatigue matinale, cheveux blancs précoces, circulation ralentie, constipation, hémorroïdes…), ça me renforce dans le choix de protocole.

Repères de départ

Charlène décrit des douleurs chroniques atteignant des pics à 7/10, plusieurs fois par semaine, durant souvent 4 à 5 heures. Sa fatigue est surtout marquée le matin, avec des mises en route très lentes (parfois toute la matinée). Elle a déjà essayé plusieurs approches, dont l’EMDR et l’hypnose, qui l’ont aidée sur le plan émotionnel, sans améliorer pour autant son état physique.

Compte-rendu des séances

Séance 1

Séance : projection oculaire : 4 minutes de Violet suivies de 1 minute de Jaune.

Effet ressenti : rien de particulier, mais plutôt relaxée dans les 20 minutes.

Séance 2 à J+7

Bilan : rien remarqué de spécial, mais le sommeil a été perturbé pendant 3 jours avant de revenir à la normale, mais sans amélioration par rapport à l’état initial.

Séance : Projection oculaire : 4 minutes de Violet suivies de 1 minute de Jaune.

Effet : s’endort pendant les 20 minutes de repos.

Séance 3 J+7

Bilan : pas d’amélioration sur les douleurs articulaires, mais remarque que les douleurs de son cycle (problème qu’elle ne m’avait pas évoqué avant) ont été moins fortes que d’habitude. Sommeil compliqué le soir, mais rentré dans l’ordre dès la nuit suivante cette fois.

Séance : Projection oculaire : 4 minutes de Violet suivies de 1 minute de Jaune.

Effet : beaucoup de « glougous » dans le ventre pendant la projection, et s’endort encore pendant le repos.

Séance 4 J+7

Bilan : une différence nette cette fois. Elle a fait le soir même de la séance un rêve très différent de d’habitude, et sent au réveil que ça a été une forme de nettoyage. Elle se sent apaisée par rapport à sa mère. Elle « pète la forme » (selon ses mots) pendant 3 jours, et retrouve un niveau de forme normal. Le corps met moins de temps à se dérouiller le matin.

Séance : Je lui projette 2 minutes de Jaune, une petite variation qui oriente le soin d’avantage vers le côté traumatique de sa situation.

Séance 5 J+7

Bilan : les douleurs n’ont pas atteint plus de 4/10, et il y a eu de 2 épisodes, un de 3h et un de 45 minutes. Elle me dit aussi avoir remarqué qu’elle n’avait plus d’hémorroïdes, après la 2e séance, mais n’avait pas fait le lien.

Séance : je refais une projection de 2 minutes de Jaune oculaire.

Effet : relaxée pendant.

C’est notre dernière séance, Charlène n’était que de passage à Montpellier.

3 mois après, elle me fait un dernier bilan : 2 semaines après la séance, les douleurs étaient à 2-3/10, et n’ont jamais été au-delà depuis. Elles se sont espacées au cours des semaines, et sur les 3 dernières semaines au moment où elle m’écrit, elle a eu un épisode douloureux de 2h, mais à 2/10 en termes d’intensité. Elle met maintenant 1h à se sentir opérationnelle au lever du lit. Les douleurs de cycle ont légèrement diminué, mais l’effet n’est pas flagrant. Enfin, elle a toujours des difficultés d’endormissement, mais elle se sent malgré ça plus en forme le matin.

Ce que ce cas nous apprend

Ce type de cas illustre bien une dynamique que j’observe régulièrement : les effets ne sont pas toujours immédiats, mais peuvent survenir progressivement, voire de manière différée. Ici, les deux premières séances n’ont montré que de faibles effets : un peu de relaxation sur le moment et des perturbations du sommeil après la séance. C’est seulement à partir de la troisième séance que quelque chose de plus net a émergé : un rêve marquant, un apaisement ressenti, des signes objectifs d’amélioration physique.

Charlène aurait pu conclure trop vite que « ça ne marche pas ». Pourtant, c’est souvent une erreur d’arrêter après une seule ou deux séances, surtout quand il s’agit d’un problème ancien et complexe. Ce n’est pas que les premières séances n’ont eu aucun effet, mais peut-être que le corps avait besoin de plus de temps pour commencer à répondre.

Ce qui est intéressant aussi, c’est que Charlène avait déjà travaillé en profondeur avec d’autres techniques. Même si elle avait le sentiment que ces thérapies n’avaient « pas marché », je suis convaincu qu’elles avaient préparé le terrain. L’organisme n’oublie pas ce qu’on lui offre, même s’il ne réagit pas tout de suite. Mon travail n’a pas remplacé ces démarches : il s’est inscrit dans leur continuité souterraine.

Quelques pistes pour les personnes en souffrance

  • Ne pas juger une méthode trop vite. Le simple fait de ne pas se sentir mieux immédiatement ne signifie pas que rien ne se passe.
  • Accepter l’idée d’un temps d’ouverture. Surtout quand le corps est resté longtemps en état d’alerte, il peut lui falloir quelques séances pour s’autoriser à relâcher.
  • S’informer sur les approches que l’on essaie. Comprendre la logique d’une technique, même de manière simple, peut aider à s’y engager plus pleinement.
  • Voir le mieux-être autrement. Ce n’est pas toujours une transformation spectaculaire. Parfois, c’est juste une douleur moins fréquente, un sommeil plus profond, ou une mise en route un peu plus fluide le matin.
  • Rester cohérent dans son parcours thérapeutique. Si vous avez fait 15 séances chez un praticien et 10 chez un autre, il n’’est pas cohérent de juger une autre approche en 3 séances seulement.

Un dernier mot pour celles et ceux qui doutent

Beaucoup de personnes abandonnent une piste thérapeutique parce que les premiers effets sont trop discrets. Mais dans des cas comme celui-ci, c’est justement le fait d’avoir persévéré trois, puis cinq séances, qui a permis de voir un tournant. L’optimisme thérapeutique n’est pas un trait de caractère naïf : c’est une stratégie lucide, fondée sur la compréhension du fonctionnement du corps. Quand on avance pas à pas, sans forcer, mais sans renoncer trop vite, on se donne une vraie chance.

Et vous ?
Vous êtes-vous déjà arrêté.e trop tôt dans un parcours de soin ?
Avez-vous parfois douté d’une méthode… avant de découvrir qu’elle faisait son chemin en vous ?

N’hésitez pas à me partager vos réflexions, je les lis toujours avec attention.

Et si vous sentez qu’il est temps de reprendre contact avec votre corps pour avancer autrement, je vous propose un appel découverte gratuit, pour voir si ma façon de travailler peut vous convenir.


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